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Ce nouvel insecte venu du Japon débarque pour la première fois à Genève et en Suisse

undefined undefined 4 août 2025 undefined 19h00

Antoine Lebrun

Moins de vingt individus, mais une menace bien réelle. C’est à Yvorne, Montreux et Genève que ces premiers coléoptères venus du Japon ont été repérés. À peine le temps de dire Popillia japonica que les autorités avaient déjà enclenché la machine anti-scarabées. En cause : un insecte capable de causer d’immenses dégâts en un rien de temps, à tel point qu’il est classé comme organisme de quarantaine prioritaire en Suisse.

Des auto-stoppeurs venus de loin

Ces scarabées ne volent pas tous seuls jusqu’en Suisse, ils voyagent incognito. En camping-car, camion ou voiture, les bestioles auraient profité du trafic transalpin pour débarquer dans les cantons de Vaud et Genève. C’est en bord d’autoroute qu’ils ont été repérés, probablement largués en douce lors d’un arrêt pipi. Malin, mais pas suffisant pour échapper aux pièges des inspecteurs phytosanitaires.

Zones d’infestation, interdiction d’arrosage, limitation des déplacements de terre… la lutte a commencé. À Vaud, plus de 70 pièges ont été installés, et les autorités veulent contenir le phénomène au plus vite. Du côté de Genève, cinq individus ont été capturés dans la zone Arve-Lac, déclenchant un renforcement des contrôles. Impossible de savoir pour l’instant s’il s’agit d’un foyer ou d’une simple visite touristique… mais le risque est là.

Une vigilance nationale (et transfrontalière)

Face à ce scarabée vorace, c’est toute la Suisse qui reste sur le qui-vive. L’Office fédéral de l’agriculture a lancé un plan d’urgence début juillet, appelant les pros du secteur agricole, les jardiniers et même les simples citoyens à ouvrir l’œil. Car l’insecte raffole de plus de 400 plantes, fruits, fleurs et feuillages. Une fois installé, il est quasi impossible à déloger, comme au Tessin ou dans certaines zones du Valais, où l’éradication n’est plus envisageable.

Derrière ses reflets métalliques presque mignons, le scarabée japonais cache un appétit destructeur. Les dégâts sur les cultures, les jardins et la biodiversité peuvent être colossaux. Alors que Genève et Vaud deviennent les nouvelles lignes de front, l’ennemi est clair : il a six pattes, deux antennes, et il grignote tout sur son passage. Pas question de le laisser faire la loi.

Source : Rhône FM