Quelques jours avant l’assemblée générale qui a destitué l’intégralité du comité de la SPA de Genève, un transfert de plusieurs millions de francs d’actions et d’obligations a été opéré en toute discrétion, selon les informations de la Tribune de Genève. Environ 5 millions ont ainsi migré sur un compte joint et sur celui de la fondation, laissant sur le compte de l’asso… à peine 390 000 francs. Ambiance. Officiellement, il s’agirait de provisionner des travaux à venir sur le refuge de Vailly, géré conjointement. Officieusement, pour certains membres (restés anonymes, mais manifestement remontés), c’est une opération de siphonnage en règle, façon fonds de pension fantôme.
Un timing qui interroge fortement
Le timing est savoureux : rien depuis des années, et bim, un virement XXL quatre jours avant d’être éjectés. Anticipation bienveillante ou manœuvre désespérée ? D’autant plus qu’aucune consultation de l’assemblée générale n’a eu lieu, et qu’un million est carrément allé directement dans le compte de la fondation, sans fléchage clair. Pour une association qui prône la transparence, ça fait désordre.
En toile de fond : une guerre larvée entre anciens dirigeants, licenciements houleux, accusations de maltraitance animale et gestion RH en mode Titanic. La fondation, elle, dit ne pas avoir réagi aux multiples alertes car ce n’était « pas son rôle ». Pourtant, elle semble bien prompte à s’inquiéter du retour potentiel des anciens cadres, qu’elle qualifie à demi-mot de saboteurs notoires.
Le 13 août, une nouvelle AG extraordinaire devra élire un nouveau comité. D’ici là, une chose est sûre : à la SGPA, le chat n’est pas le seul à avoir eu ses griffes sorties.
Source : Tribune de Genève