À Genève, le projet du nouveau Bioparc à Thônex est en pleine tempête. Alors que le site de Belle-Idée devait accueillir une infrastructure flambant neuve, pensée comme un havre de paix pour les animaux et un espace éducatif pour le public, une pétition vient d’être lancée pour empêcher que tout s’effondre comme un château de cartes. En cause ? Des doutes du canton, des demandes de modifications, et une tension qui monte entre l’Association des Amis du Bioparc et les autorités.
Depuis 2022, le Bioparc bosse sur ce projet XXL, conçu avec des architectes, des pros du bien-être animalier et des partenaires de terrain. Au cœur du plan, un "biodôme" high-tech censé accueillir plus de 600 animaux issus de saisies ou d’abandons. Un vrai sanctuaire pour espèces locales et exotiques, un peu à l’étroit aujourd’hui à Bellevue. En 2024, le parc avait pourtant attiré 70 000 visiteurs, preuve qu’il y a une vraie demande pour ce genre d’initiative entre sensibilisation, soin et engagement écologique.
Un projet trop ambitieux pour le canton ?
Mais voilà : le canton a levé le drapeau rouge en juin, estimant que le projet était “ostentatoire” et “hors cadre”. Traduction ? Ce qui devait être un centre de soins commence à ressembler, selon le conseiller d’État Antonio Hodgers, à un parc de loisirs qui instrumentaliserait les animaux. Des mots qui ont mis le feu aux poudres. Résultat : le Bioparc met son projet sur pause, attendant la fin du mandat de Hodgers (prévue pour le 31 octobre), et les soutiens s’activent.
L’Association des Amis du Bioparc monte donc au front, pétition à la main, pour défendre un projet jugé essentiel, aussi bien pour le bien-être animal que pour la survie financière du parc. Pour eux, baisser les bras reviendrait à renier l’ambition initiale, celle d’un lieu à la fois engagé, éducatif et respectueux. Le match est lancé. Reste à voir si la mobilisation populaire pèsera dans la balance. En attendant, le sort du Bioparc est suspendu à un fil… ou plutôt à une poignée de signatures.
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Source : Radio Lac