Alors que novembre rime avec “Mois sans tabac”, la Suisse s’empare à son tour du sujet. À Genève, les autorités locales veulent faire un pas de plus vers une ville sans fumée en ciblant les espaces publics les plus fréquentés : les terrasses de restaurants et de cafés. L’idée, selon le journal Blick, est claire : protéger la santé publique, en particulier celle des plus jeunes, souvent exposés malgré eux.
Dénormaliser la cigarette
“Il faut dénormaliser le geste de fumer pendant les repas”, martèle la députée verte Louise Trottet, à l’origine de la motion. L’objectif va au-delà de la simple interdiction : il s’agit d’envoyer un message fort à la société, celui que fumer n’est plus un acte banal. En clair, plus question de s’en griller une en terrasse pendant le brunch du dimanche ou l’apéro entre amis.
Une mesure qui divise
Les restaurateurs, eux, tirent la sonnette d’alarme. Beaucoup craignent une nouvelle contrainte dans un secteur déjà fragilisé par l’inflation et la baisse de fréquentation. “C’est une dérive qui multiplie les interdictions au risque de fragiliser un secteur économique déjà sous pression”, avertit Pierre Nicollier, député PLR, dans des propos relayés par France Bleu. Entre santé publique et liberté individuelle, le débat est lancé.
Le Conseil d’État doit désormais transformer cette motion en projet de loi. Si elle est adoptée, Genève deviendrait l’une des premières villes suisses à bannir la cigarette sur les terrasses, rejoignant ainsi plusieurs métropoles européennes déjà passées à l’acte. En attendant, les fumeurs genevois peuvent encore profiter de leur pause clope au soleil — mais peut-être plus pour longtemps.
Source : France Bleu