Ce n’est encore qu’un projet, mais il est sur de bons rails : Eurostar vient d’annoncer le lancement de nouvelles liaisons internationales, dont une qui reliera Genève à Londres sans correspondance. Cette annonce s’inscrit dans une stratégie de croissance ambitieuse de la part de la filiale de la SNCF, qui prévoit d’ici là l’acquisition de 50 nouveaux trains compatibles avec le tunnel sous la Manche. En ligne de mire : 30 millions de passagers annuels d’ici la fin de la décennie, contre 19,5 millions en 2024.
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Selon les estimations de Eurotunnel, la liaison Londres-Genève pourrait séduire jusqu’à un million de voyageurs par an. Il faut dire que l’axe a du sens : Genève, ville internationale et carrefour européen, attire aussi bien les voyageurs d’affaires que les touristes. Mais l’enjeu est aussi politique : qui dit liaison directe avec le Royaume-Uni dit aussi contrôles frontaliers renforcés. Chaque gare concernée devra se doter d’une frontière britannique, avec présence policière dédiée. Une logistique lourde, mais nécessaire pour que le projet voie le jour.
1 million de passagers potentiels
Outre Genève, Eurostar prévoit aussi de connecter directement Londres à Francfort et Amsterdam. Trenitalia et même Virgin lorgnent sur le segment transmanche, avec une arrivée potentielle dès 2029. Pour rester dans la course, Eurostar mise sur sa nouvelle flotte et sur le renforcement des lignes phares existantes : Paris-Londres, qui pourrait gagner deux millions de passagers par an, ou encore Londres-Amsterdam, qui passera de trois à cinq allers-retours quotidiens d’ici fin 2025.