Les Archives d’État de Genève dévoilent pour la première fois les documents officiels liés à la mort de l’impératrice Sissi. Le 10 septembre 1898, Élisabeth d’Autriche est mortellement frappée au thorax par l’anarchiste Luigi Lucheni, alors qu’elle sortait de l’Hôtel Beau-Rivage. Transportée dans un état critique, l’impératrice rend son dernier souffle une heure plus tard, à seulement 61 ans.
Cet assassinat, relayé dans le monde entier, a plongé Genève dans la stupeur et provoqué une immense émotion populaire. Deux jours après, une manifestation rassemble autorités politiques, religieuses et militaires en mémoire de l’impératrice, preuve de l’impact historique de cet événement.
Les archives levées au grand jour
Le 12 septembre, les visiteurs pourront consulter l’avis de décès officiel, le rapport d’autopsie, la proclamation du Conseil d’État et le dossier pénal de l’assassin. Des pièces uniques qui plongent directement dans l’atmosphère tendue et dramatique de la fin du XIXe siècle.
Cette plongée historique se poursuivra le 13 septembre dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. Une occasion rare de redécouvrir Genève comme témoin d’un drame qui a marqué l’Europe entière et de mettre en lumière un pan méconnu de son histoire politique et sociale.
L’assassin face à l’histoire
Luigi Lucheni, un anarchiste italien de 25 ans, revendiqua fièrement son geste meurtrier. Condamné à perpétuité, il finira sa vie dans la prison de l’Évêché, où il sera retrouvé mort en 1910. Son dossier judiciaire, également exposé, permet de comprendre le climat politique bouillonnant de l’époque.
Ces documents, restés dans l’ombre pendant plus d’un siècle, offrent aujourd’hui une lecture fascinante d’un crime qui a marqué Genève et bouleversé l’Europe. Entre archives policières et mémoire collective, l’exposition s’impose comme un rendez-vous incontournable pour les passionnés d’histoire.